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Fait divers : Nicolas, 18 ans, inscrit au fameux réseau social "Tinder", a commis l"erreur,
faute de temps pour prendre une photo qui aurait mis, sans aucun doute, sa petite frimousse en valeur,
de poster sa photo d'identité sur son profil,
règle numéro 1 du syndicat des bons dragueurs à ne jamais enfreindre. Effectivement,
suite à cette action regrettable, il ne sort plus de chez lui sans que les gens ne s'enfuient de terreur....
Car tout le monde le sait, on a toujours des tètes de tueur sur nos cartes d'identité.
Alicia
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Lorsque j'étais jeune, nos amis de l'époque fumaient des gitanes et buvaient de la Suze
sans modération. Je n'étais pas vraiment fan de ces artifices, à raison.
Maurice me disait : "on n'a qu'une vie, profitons-en !"
J'étais bien d'
accord sur l'idée, mais aucunement de cette façon. Tous les jours,
je me promenais en montagne, j'accompagnais mes moutons. L'hiver était rude, je mangeais ce
que m'offrait chaque saison. Dès que je descendais au village, je me sentais décalé
face aux évolutions. J'ai toujours vécu dans ma bergerie, je me suis marié, j'ai eu
deux enfants, aussi.
Ils m'ont vite quitté, pour la ville et sa folie. Aujourd'hui, je suis vieux, oui, en bonne
santé et heureux. Oh, je n'en dirai pas autant des gens du village, les pauvres jeunes, la tête
gonflée, le corps creux, des momies articulées qui marchent comme des boeufs.
Moi j'ai toute ma tête, je profite, je suis paisible à l'approche des cieux.
Charlotte
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Je viens de découvrir à l'instant ce qu'est se réveiller à la vie juste au lever du lit. En effet,
ce matin, j'ai eu une vision de ma grand-mère à l'approche de ses 90 ans.
Comme un come-back, puisqu'elle est décédée il y a peu, moins d'un mois, à plus de 93 ans.
Pleine de courage, jusqu'à son dernier souffle, elle a bien vécu en gardant toujours le sourire.
Cette joie de vivre, de partager, de rencontrer ou retrouver du monde, d'accueillir en rendant service.
Oh ça oui ! Elle avait tellement le coeur sur la main, que c'était en quelque sorte son essence,
sa ressource première de nourriture. Se sentir proche de tout, de tous ceux, toutes celles qui
l'entourent était pour elle tout ce qui donnait un sens à sa vie. Une vie pleine de pep's et de
chaleur exprimée avec tout le vivant présent sur notre belle planète Terre.
En somme, ce sont tous les êtres, corps et âmes, qu'elle a marqués à jamais.
Merci Mamie pour ta présence, bravo pour ta prestance.
Benjamin
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Je ne sais pas pourquoi; chaque fois que je rencontre un homme, il est macho. Alors, évidemment
je les collectionne car je ne peux pas rester longtemps avec ce genre de personnes inbuvables, indignes
de la femme que je suis. Le dernier en date a vraiment battu tous les records de muflerie et d'autres
qualités attribuées à ces misogynes qui se prennent pour des "mâles", car celui-là
aimait répéter à qui voulait l'entendre : "Je suis un homme, un vrai, pas une mauviette".
N'empèche qu'il était du genre à hurler ou à agoniser au moindre petit bobo et
réclamait aussitôt une infirmière dévouée pour le soigner. Évidemment, le ménage lui
était étranger ainsi que tous les travaux domestiques, quels qu'ils soient. Un jour alors que j'osais
réclamer son aide pour l'une de ces basses besognes, en l'occurence, faire la plonge,
il répliqua, grand seigneur : "Je ne peux pas faire la vaisselle - Ma voix a mué."
Martine
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Le vieil homme et la mer
Dans ma maison de retraite, un vieux monsieur de mes amis de chambrée est fort friand de croisières au long cours. Chaque année,
au retour des beaux jours, il se plonge dans les revues des agences de voyages à la recherche de la croisière de rêve.
Jusque là rien que de très banal, me direz-vous, mais ce qui est hallucinant c'est que le vieil homme est sujet
au mal de mer. Ainsi, il passe la croisière choisie allongé sur le pont du navire, vautré, affalé et
éructant dans un transat. Invariablement l'énergumène indique au steward qui l'a installé
sur le sun-deck : "Réveillez-moi quand la crise sera terminée".
Jef
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C'est dimanche, MONSIEUR reçoit son directeur accompagné de sa femme chez lui pour partager le repas dominical
pensant qu'il pourrait en tirer profit et là, il joue le parfait "homme de maison", il a tout fait, il a tout
confectionné, il a tout réalisé comme d'habitude d'ailleurs .... bref, il épate la galerie sous les yeux
désappointés de son épouse qui lassée par tous ses mensonges , ne dit mot.
Madame de la Tour de Pin, compagne du supérieur hiérarchique de MONSIEUR, se pâme, s'extasie, en dégustant
la tourte aux cèpes servie à leur table et demande avec admiration la recette de ce mets délicat à l'hôte de
ces lieux.
Le sourire radieux qui illuminait alors le visage de cet homme, se raidit et d'éclatant il passe au jaune puis se
transforme en une grimace peu engageante, car le voilà soudain confronté à son hypocrisie habituelle. Il tente
alors une dernière cartouche pour se dédouaner, en se tournant vers son épouse pour qu'elle prenne le relais afin de
satisfaire la demande pressante de la gente dame puisqu'il se dit pris d'une toux fulgurante l'empêchant
d'accéder à celle-ci.
Et là, sa femme lui rétorque, navrée : "Mon cher ami, comme je ne fais jamais rien dans cette maison
d'après toi
et n'ayant aucun talent culinaire selon tes dires ,je ne connais donc pas par principe ta recette, je te donne maintenant un conseil
avisé, éclaircis ta voix et réponds à la dame!" Soudain soulagée de ce poids qui
l'écrasait depuis
si longtemps elle se remémore dans un coin de sa tête cette maxime:
"LES HOMMES GOUVERNENT LE MONDE UNE FOIS QUE LES FEMMES LEUR ONT TOUT PREPARE" et pour une fois, cela lui donne enfin
ce grand plaisir,cet apaisement délicieux de songer à cette vérité qu'elle a trop souvent voulu ignorer.
Maïté
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