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2020-2021 les années COVID-confinement ont donné lieu à une explosion
de rencontres virtuelles et de sexe débridé par écran interposé.
Vengeur masqué, et nounours rapiécé tentent de vendre leurs charmes
surannés, de déblayer les toiles d'araignées de leurs espoirs tout
emmêlés, derrière des écrans de fumée. Tout semble carré
dans un monde de mirages.Il se pense Lawrence d'Arabie sur son vélo d'appartement
, son désert affectif, il se joue des barrières, il s'aveugle à
son propre soleil. On finirait par croire à son propre bourrage de crâne.
Mais...ça peut finir en fou-rire quand on comprend que c'est la voisine
obèse qui se prend pour Jennifer Lopez, quand tu lui apportes un morceau
de tarte à l'abricot et que tu vois ta propre photo sur son écran géant.
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Je trouve que les rencontres virtuelles sont préférables car vous pouvez
dormir tranquillement sans que quiconque vous dérange dans votre sommeil en
ronflant ou en se retournant dans le lit.
Les rencontres virtuelles permettent
d'idéaliser l'autre, de rêver de châteaux en Espagne et d'échapper
ainsi au quotidien.
L'autre personne est comme un paquet cadeau qu'on désire
avant de l'ouvrir. On est sûr de ne pas être déçu.
Bien sûr, les rencontres peuvent se faire par l'intermédiaire de la vidéo.
On n'est pas obligé de se limiter à la voix de téléphone. Mais on
échappe toujours au réel de la vie courante.
Et si vraiment on préfère une vraie rencontre il est toujours possible
d'inviter la personne chez soi pour aller plus loin.
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Je suis tout d'abord pour les rencontres virtuelles car Cupidon décoche
ses flèches à travers tout temps et tout espace, tout mot dit ou mot
écrit; et les points de suspension ont pour eux le mystère que le face
à face pourrait rompre d'un regard qui en dit long.
Je suis aussi pour ces rencontres où l'on savoure le timbre, la voix,
le souffle et les silences quand l'apparence fait parfois trop de bruit.
Je suis enfin pour le numérique car beaucoup de ceintures de chasteté
s'ouvrent en un clic de souris et l'on entre dans l'intimité plus intensément,
plus profondément et plus rapidement qu'en vrai où il faut s'armer
de patience pour obtenir une clé.
Cependant je suis contre les écrans
brillants comme de l'acier et bien plus froids que les bras qui peuvent nous enlacer
et je suis contre les charmes des rapports fantasmés qui, pour moi, ne mènent
toujours qu'à des paquets de mouchoirs mouillés.
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Physiologiquement parlant, je ne vois pas comment une rencontre virtuelle avec des
toilettes, aussi design soient-elles, permettrait de satisfaire des besoins naturels.
Par contre, d'un point de vue optique, la pratique du sport du tir à l'arc
permet une rencontre de deux trajectoires, en toute discrétion, à l'abri
des regards, derrière la cible.
Il est indéniable que la pratique
de ce sport prêche en faveur de ces rencontres. Mais il faut tenir compte
des interdits en général et des sens interdits en particulier. Il est
évident que ce type de sens va à l'encontre du plaisir des sens parce qu'
aussi bien, comme tout le monde va dans le même sens, il ne peut y avoir de
rencontre, virtuelle ou non.
Mais tout cela n'est pas très romantique et,
comme, ici comme ailleurs, tout fini par des chansons, il est évident que la
musique peut nous raconter les plus belles rencontres virtuelles.
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