12 mars 2022

Consignes : gouttes - aimer - volonté - dévouement - désir
Chacun, à tour de rôle, rédige une phrase contenant le mot suivant celui employé par le participant précédent.
Cinq participants, cinq feuilles de papier, et cinq phrases, rédigées à tour de rôle, sur chaque feuille.

Kate
Arlette
Nathalie
Martine
Jef

Un "clic" ci-dessus pour un retour au calendrier.

Voici un mix des réponses obtenues.


Le goutte à goutte s'écoule, hors du temps, dans un silence hallucinant;
Emylie ne sent rien, ne voit rien, n'entend plus rien.
Elle n'entend plus rien, mais se sent aimée, enfin...
C'est dans cette absence complète de volonté que l'envie et la force d'exister
viennent doucement pousser, la pousser.
Son dévouement sans faille l'a toujours incitée à s'oublier elle-même.
Son désir de s'effacer était violent et le silence qui l'entourait était assourdissant.

 
Quelques gouttes de rosée, ce matin, sont venues se déposer sur ma rose préférée.
J'ai immédiatement su que je les aimerais, elles aussi, mais aimer n'était pas assez.
J'avais la volonté de les aimer, de les vénérer même car elles m'apportaient
la fraîcheur et la beauté que j'avais toujours espérées.
Mon dévouement pour ces roses était total et je passais mon temps à les soigner.
"Mignonne, allons voir si la rose,
Qui ce matin avait éclose
N'a point perdu cette vesprée
Que toute la sainte journée
Mon fol désir pour toi a fait enfler ! "


L'océan reste immuable, peu importe les vagues, les vents ou les nouvelles gouttes.
Il faut apprendre à aimer cette immensité même si elle est parfois déchaînée.
C'est une question de volonté. Il faut dépasser l'angoisse qui naît avec le vent.
Il faut maîtriser la peur que génère la vague scélérate.
Les sauveteurs vaillants, qui semblent ne jamais dormir, offrent leur dévouement,
parfois au prix de leurs vies, pour porter secours aux marins imprudents
qui négligent trop souvent de vérifier la météo marine avant d'appareiller,
emportés par leur désir immense de se confronter aux éléments qui viennent bouleverser leur vie.


Je contemple les gouttes qui s'amoncellent sur les vitres un jour d'orage.
Aimer contempler la pluie a toujours fait partie de mon être.
Je me soumets à volonté à ces douches bienfaisantes que la nature nous offre régulièrement :
elles rincent les soucis, décapent les ennuis et me redonnent espoir et fierté.
Je rejoins, dans le jardin, Paul qui avec le dévouement qui le caractérise,
continue de sarcler, désherber son magnifique potager, malgré la pluie qui l'inonde.
Et ainsi naît le désir, glissant sur les parois de mon cœur, un jour d'orage...


Les gouttes de vin tombaient sur la nappe avec un petit bruit feutré qui troublait le silence.
Igor et Vassili commencèrent à s'assoupir tandis que Grichka, qui n'aimait pas le vin,
se levait, renversant sa chaise et se précipitant aux toilettes pour vomir tripes et boyaux.
Malgré toute sa bonne volonté, il ne pouvait oublier le bruit des bottes qui martelaient le pavé devant leur datcha.
C'était la mama, avec son visage rond et fin de matriochka, qui faisait les cent pas dans ses doc martens de cuir, inquiète, touchante, austère, comme peut l'être une mère russe que le dévouement anime.
Elle avait toujours ressenti le désir de voir ses fils heureux mais ce soir elle doutait vraiment d'y parvenir un jour.