Consigne : Chaque participant rédige une petite anecdote sur un sticker. Tous les stickers sont alors mélangés pour un tirage au sort. En parallèle, d'un livre de recette est tiré au hasard, pour chacun, le nom d'une sauce.
Chacun doit donner libre cours à son imagination pour rédiger une histoire à partir de l'anecdote et la sauce.

Voici un mix des textes obtenus.

Un "clic" ci-dessus pour un retour au calendrier.
Une naine blanche se trouvait au bord d'un trou noir super massif. Une étoile à protons qui passait par là tenta de l'absorber. C'était sans compter sur la force de gravitation du trou noir qui absorba l'étoile à protons.
J.
La sauce merveilleuse
Une princesse était assise au bord de la falaise, sur les hauteurs proches des étoiles. Un randonneur qui campait non loin de là, tenta de l'aborder. C'était sans connaitre les effets de cette falaise qui enflamma le cœur du randonneur.
C.
Faire un gâteau quand on n'a pas d'œuf. Il suffit d'avoir une boite de litchis, du lait, un peu de farine, on mélange le tout, on fait cuire au four et on obtient un dessert raté. J'en ris encore quand ma sœur me le raconte.
C.
La sauce grecque
Comment faire du tarama quand on n'a pas d'œufs de
poisson ? On récolte quelques olives bien mûres venant du Péloponnèse, une dose d'humour onctueux et citronné, une lichette d'ouzo pour relever le goût. On mixe le tout au son d'un benzoïque joyeux et on place bien en vue, au sommet de l'Acropole, en priant et en espérant un miracle ! Celui-ci n'arrivera jamais et tout l'Olympe en rit encore.
M.
Un client rentre dans la quincaillerie. J'ai sept ans. Maman n'est pas là. Elle m'a donné pour consigne de faire patienter les clients et je dis : maman va venir, elle est en train de faire caca.
S.
La salsa à l'a i o u
Un client entre dans le magasin en dansant. Il pratique une danse curieuse : il enchaine des pas de quickstep avec des habaneras de rumba. J'ai huit ans, plus tout à fait ingénu et déjà un peu benêt. Maman qui s'est éclipsée quelques instants m'a laissé pour consigne de faire patienter les clients. Las le client ne l'entend pas de cette oreille. Il continue à gesticuler, à se trémousser, à faire des entrechats. Au bout de quelques instants, il me demande d'une voix suppliante s'il y a des toilettes dans le magasin. Je lui réponds que oui monsieur mais maman est en train de faire caca. Le client ressort du magasin en catastrophe avec tambours et avec trompettes.
J.
!-- Maryse depuis Aline -->
Toutes les nuits, j'entendais toquer près de ma chambre. Toc, Toc, toc, toc. Ma mère me demandait « Chèrie, c'est toi ? » Ce qui me glaçait le sang à chaque fois. Un matin, on a vu notre chienne se gratter la tête près du mur. Grat, grat, grat, grat. On a bien ri. Et acheté un collier antipuces aussi.
A.
La sauce à l'ouille
Dans les Pouilles, j'ai observé à la tombée de la nuit des phénomènes de fouilles par une famille accompagnée de leur petit chien. Celui-ci se gratouille. Ils fouillent près d'un mur. Ouille ! ouille ! grat, grat, gratouille. Ils trouvent des cailloux de lune et des nonos. Le chien oublie la gratouille et croque son petit butin. Cette pause leur a fait oublier qu'ils n'ont pas fini de creuser. On reprend alors les fouilles.
M.
!-- Aline depuis Martine -->

Au lycée de Bouira (Algérie), chaque classe avait son bungalow. Un jour, quand j'ai ouvert la porte, elle est partie en arrière et est tombée dans un vacarme assourdissant. Tous les élèves sont entrés en marchant dessus. Ils avaient sorti la porte de ses gonds.
M.
A la sauce au sang
Dans l'ancienne batisse qui servait de lycée de fortune aux étudiants de Bouira, ville austère et abandonnée à quelques 130 km d'Alger, chaque classe trouvait refuge dans un bungalow délabré, sordide, dont les murs tenaient à peine debout et où le vent s'engouffrait en hurlant, couvrant les chuchotements des élèves, incapables d'échanger entre eux ni même d'entendre convenablement le professeur. On aurait pu crier, oui, cela se serait sans doute confondu avec le bruit strident et continu, qui étouffait tous les sons, du matin jusqu'au soir. Un jour, tandis que le soleil se levait à peine, se dégageant péniblement d'une brume opaque à laquelle s'ajoutait des particules de poussière aveuglantes, j'ouvris la porte du bungalow 666, comme d'habitude, pour y faire entrer les pauvres âmes déjà fatiguées de cette longue journée qui les attendait. Mais, à ce moment là, stupeur, effroi. La porte au lieu de s'ouvrir, bascula lentement, dans un grincement rauque, un râle si grave que le vent ne peut rivaliser avec lui. Elle s'abattit au sol dans un grondement monstrueux et un énorme nuage de sable s'éleva, piquant nos yeux, nous empêchant de découvrir rapidement la scène macabre qui m'attendait plus tard. Tous les élèves entrèrent en marchant sur le rectangle de bois fendu, comme les marins vont à la planche. Ils avaient sorti la porte de ses gonds, pour faire une plaisanterie. Une farce bien amère pour le pauvre cafard, que je retrouvais, deux heures plus tard, aplati, écrasé, éventré, collé sur le dos de cette porte, qui lui servait de tombe.
A.

Je suis sortie par l'issue de secours et en voulant rebrousser chemin, j'ai constaté que la porte n'avait pas de poignée. Il a fallu que je sorte par une fenêtre, dans la neige, pieds nus et que je passe dignement devant la réception de l'hôtel pour regagner ma chambre.
M.
La sauce à l'aïe
Je suis sortie par une issue de secours et en voulant regousser chemin, je me suis apperçue que la porte n'avait pas de poignée, aïe ! il a fallu que je sauce par une fenêtre ailloli, dans le neige aïe, aïe, aïe et que je passe dignement devant la réception de l'hotel aïe, ouille, aïe pour regagner ma chambre où, enfin, j'ai retrouvé mon saucisson à l'ail. Du coup, je me suis sentie moins seule !
S.

J'ai fait installer une alarme, il y a quelques jours. Je n'arrive pas à me souvenir qu'elle est en fonction, à chaque retour à la maison. J'oublie de la retirer, alors j'alerte tout mon voisinage car la sirène retentit alors. Je suis surprise et je me moque de moi. Je ris de bon cœur, c'est tout moi : légère et insouciante.
M.
La sauce africaine
J'en ai assez qu'on entre dans ma case comme dans un moulin. Alors j'ai décidé de fabriquer moi-même une alarme. J'ai récupéré quelques cloches et j'ai installé un système infaillible avec une corde que l'on touche dès qu'on franchit la porte et qui actionne les clochettes. Le problème, c'est que j'oublie que j'ai installé cette alarme et que je me fais prendre chaque fois que je rentre chez moi. Et à chaque fois, c'est le branle-bas de combat : tous les voisins accourent et moi qui ne voulait pas être dérangé, je suis envahi par une foule de gens qui me demandent ce qui s'est passé et en profitent pour raconter tous les ragots du village.
M.